Après l’émotion de la première audition viennent les émotions des auditions suivantes. Justement après ma visite d’aujourd’hui à Limoges, cette petite ville calme venait de passer en premier lieu de mes villes françaises préférées. Là, j’ouvre mon mail et paf! une deuxième convocation à une audition.

Il y a en économie un concept qu’on nomme l’élasticité (et qui n’est au fond qu’une dérivée) qui sert à expliquer (entre autres) que la dixième bouteille de soda que vous buvez vous procurera bien moins de plaisir que la première provoquant ainsi une baisse dans votre demande individuelle pour une bouteille de soda. En théorie ce devrait être pareil avec les auditions, ou enfin, avec n’importe quoi qui vous tienne à coeur. (En tout cas c’est comme ça qu’on me l’a expliqué au lycée.)

Moi, j’ai l’impression que mon élasticité vis-à-vis des auditions est presque nulle. La deuxième convocation à une audition a encore fait emballer mon coeur, j’ai encore des fourmillements au bouts des doigts. je suis encore émue de m’apercevoir que quelque part il y a des gens qui pensent que mon dossier vaut la peine - et j’ai trop trop hâte de rencontrer ces gens là.

(Uy Alba, il faudrait que tu mesures la portée émotionnelle de tes réactions — me disait un ami l’autre jour.)