Cela fait deux ans aujourd’hui que j’ai soutenue ma thèse.

Comme toutes les thèses françaises récentes, elle est disponible sur le serveur theses.fr, à l’adresse suivante :

http://www.theses.fr/2014PA112413

Ces deux années m’ont marqué au moins autant que les trois ans de thèses : j’ai demenagé plusieurs fois, j’ai changé de poste trois fois, j’ai eu des tonnes d’enseignements, un deuxième enfant, quatre publications et pré-publications (j’aurais bien aimé dire des tonnes de publications mais non… ça viendra)

… et puis mon directeur de thèse est mort
… il y a trois mois

… aujourd’hui, j’ai encore du mal à penser à ma thèse sans qu’une tonne de souvenirs ne revienne et que la tristesse ne m’attrape. Tout de suite après sa mort, j’ai pensé à lui faire une exposition hommage, j’ai quelques idées en tête pour illustrer les mathématiques qu’il faisait, des modules à destination du grand public… j’ai aussi été rattrapée par la culpabilité - mon directeur de thèse était tellement célèbre et en même temps il m’a dédié tellement d’heures que je sens que pour lui faire justice il faudrait que j’aie une carrière académique impeccable - et pourtant, ce n’est pas vraiment le cas. Je devrais au moins publier mes articles de thèse. Mais quand je pense qu’il ne sera pas là pour le lire j’ai mal à l’esprit. N’importe comment, il faut que je le fasse…

Dessin à la craie sur un tableau representant un train à vapeur.
Le train de la vie.

…le train de la vie va trop vite… même cet article qui aurait dû être beaucoup plus long finira là, tout de suite car il me faut préparer mon cours de demain (et parce que ce ne serait pas joli, joli de me mettre à pleurer dans une bibliothèque publique).