Via le site lamula.pe je suis tombée sur l’article « Mayor acceso con menor calidad en la educación superior: algunas evidencias desde las habilidades de los estudiantes » de Gustavo Yamada et al. dans le journal d’une université privée péruvienne. En peu de mots il dit que la qualité de l’éducation supérieure au Pérou s’est détériorée dans les dix dernières années parce que des gens ayant des habilités moindres ont été admis dans le système universitaire par le biais des universités privées moins sélectives.

Dans l’article, une enquête d’habilités récente est utilisée pour démontrer la baisse de niveau et des statistiques au niveau national sont évoquées pour montrer la moindre sélectivité à l’entrée de l’université. Je n’ai pas de mal à y croire, ayant passé moi-même par le système, c’est des choses dont on parle entre copains à la fac, avec une pointe de jalousie parfois puisque notre université (publique) était, elle, très sélective.

Mais ce qui me gêne dans cet article c’est la conclusion, et les moyens d’y arriver. Vous vous rendez compte que si on répliquait le même raisonnement pour l’université française, qui, elle, ne réalise pas de sélection à l’entrée (en dehors du baccalauréat qui n’est quand même pas difficile à obtenir), on aurait des conclusions assez dérangeantes.

A mon humble avis, appliquer une sélection aux points de passage, comme par exemple du lycée à l’université, n’est pas forcement le mieux pour garantir le niveau des étudiants, puisqu’on peut s’en sortir avec du bachotage. C’est en quelque sorte la « sélection continue » qui aide les gens à éviter la procrastination, et un travail fourni en continu donne de bien meilleurs résultats que les bachotages. Mais cette évaluation continue peut être très stressante et donc diminuer le niveau de bonheur. Je l’ai vécu dans mon université au Pérou en plus du concours à l’entrée, je le vis un peu moins maintenant ici en France où le système universitaire est bien plus humain et flexible.

Dans un prochain article, je mettrai  une petite explication de la formule utilisé par les auteurs pour mettre en évidence la moindre sélectivité des universités.